Je suis gai, tout me plait.
A Zetron, inventeur de l'histoire inintéressante qui se termine en skyblog. Oh merde j'ai raconté la fin !
Tout va bien, merci. Ils ont toujours dit que je n'étais pas normal, mais je vais bien, vraiment bien. Je ne vois pas ce qu'il y a d'anormal à vérifier que son corps est bien entier tous les jours.
Ils me l'ont encore demandé l'autre jour, "Tu vas bien ?", sans raison. C'était un jour normal, il était tombé 2,4 millimètres d'eau dans la nuit, pour vous dire à quel point ce jour était normal. Ce jour là, je sortais avec 3 amis. Nous avions rendez-vous à 13h30 sur la place Robert Hue. Nous n'allions rien faire de l'après-midi, probablement contempler les vitrines de quelques-unes des 53 boutiques du quartier, et en visiter dix à douze pour cent, comme d'habitude. C'était un samedi, au fait. Un samedi 28, et j'étais à peine remise du vendredi 13 précédent, sortir était une bonne manière de me changer les idées. Ils sont arrivés respectivement avec 4, 9 et 12 minutes de retard. Oh, je ne suis pas irréprochable, j'avais moi-même 2 minutes de retard au rendez-vous. 4 rues plus loin, nous nous arrêtâmes devant un magasin ouvert depuis 9 jours seulement, dont nous avions contemplé la façade en travaux durant nos 4 dernières sorties communes. C'était une cordonnerie. 21 paires de souliers authentiques étaient exposées en vitrine, ce qui me tira de la bouche l'expression consacrée, "jolies chaussures".
C'est à ce moment là que mes 3 amis me demandèrent en choeur si j'allais bien. Lorsque je leur répondis que j'étais amoureux de ces 21 paires de chaussures, ils s'inquiétèrent réellement de ma santé psychologique. Je retournai alors dans ma campagne et ouvris un skyblog pour leur montrer que oui, je vais bien.